I] diversité de l’utilisation du petit nucléaire
1) dans la médecine
La médecine nucléaire
est basée sur l’utilisation de traceurs pour le diagnostic et le traitement
des pathologies.
Un traceur est
une substance artificielle qui est administrée en quantité infime et qui suit
une voie métabolique naturelle. Il doit posséder des propriétés essentielles
pour être détecté par un équipement approprié. En général, les traceurs
de médecine nucléaire sont composés d'isotopes radioactifs de courte vie, qui
peuvent être détectés dans le corps humain par des gammas caméras.
Pour
dépister le cancer du sein ou explorer l'état de nos poumons, nous faisons
pratiquer régulièrement des examens radiologiques ou de médecine nucléaire.
Il y a bien d’autres examens
radiologiques utilisant des émissions radioactives qui sont banals. Que vous
alliez chez le dentiste qui réalise une « vue panoramique » de
votre denture, ou chez le rhumatologue en recherche de la cause d'une lombalgie
chronique, ces analyses diagnostiques – radiographie, scanner, mammographie,
angiographie… examens de médecine nucléaire tels le PET scan – sont fréquentes :
on en dénombre 92 millions chaque année en France et 230 millions
dans l'Union européenne. Elles délivrent 41 % de l'exposition
annuelle moyenne aux rayonnements ionisants de la population.
Il n’y a pas
seulement les examens tels les scanners qui vous exposent à la radioactivité en médecine,
il y a aussi des injections de substances radioactives qui ont pour but
d’aller se fixer sur certains organes, ou de détruire certaines bactéries…
de même, on prend des médicaments qui ont été soumis à la radioactivité ou
sont radioactifs.
Statistiques établies en 1997 au service de Médecine Nucléaire de Lausanne ( Suisse ).
examens |
définitions |
nombre en 1997 | % |
Néphrologie | Système uro-génital | 1978 | 28.9% |
Ostéologie | Squelette. Articulations. Moelle osseuse. | 1947 | 28.5% |
Pneumologie | Explorations pulmonaires ventilées et perfusées. | 1293 | 18.9% |
Coeur & Vaisseaux | Perfusion myocardique. Ventriculographie. Volumes sanguins. Lymphographie. | 795 | 11.6% |
Oncologie et Infections | Recherche de tumeurs. Recherche de foyers infectieux. | 375 | 5.5% |
Gastro-entérologie | Vidanges gastriques. Hémorragies digestives. Glandes salivaires. Foie et Voies biliaires. Cavité péritonéale. Absorption intestinale de Fer. Déperdition intestinale de protéines. | 229 | 3.3% |
Doses thérapeutiques | Radiothérapies métaboliques. | 90 | 1.3% |
Endocrinologie | Exploration thyroïdienne. | 70 | 1.0% |
Neurologie | Débit sanguin cérébral. | 64 | 0.9% |
Hématologie | Durée de vie hématies | 2 | 0.03% |
Total | Total | 6843 | 100% |
(données tirées du site: http://www.chuv.ch/mednuc/ )
2) dans l’alimentation
Le nucléaire est le plus souvent utilisé dans
l’alimentaire pour permettre une meilleure conservation des aliments. En
effet, l’irradiation des aliments permet de les conserver beaucoup plus longtemps,
que ce soit viandes, poisson, légumes, fruits, produits laitiers,
eau… Cette utilisation a plutôt pour but un profit économique car les
produits peuvent tenir plus longtemps lors des transports et cela enlève
certaines contraintes aux entreprises
( sigle observable sur les emballages d'aliments irradiés)
3) dans l’armement
Tous le
monde connaît l’arme nucléaire la plus dévastatrice
qu’est la bombe nucléaire (par exemple la bombe Américaine nommée « Fat
Boy » qui fut lâchée sur Nagasaki).
Mais qu'en est-il des autres armes utilisant même indirectement le nucléaire ?
Certaines armes utilisent des balles en uranium appauvri et le choc de ces
balles sur un blindage entraîne des risques pour les personnes environnantes.
(ci dessus, photo de la bombe « Fat Boy »)